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  • : le blog lepapouilleur par : Michel
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 09:58

Le massage : tout le monde sait, en gros, ce qu’on entend pas massage ! C’est le fait de passer les mains ou un appareil sur le corps d’une personne de façon à ce que cette action lui apporte de la détente ou du plaisir dans le cadre du bien-être ou la guérison des lésions dans le cas de massage thérapeutique.

 

Le naturisme est, suivant la définition qu’en donne la Fédération Internationale: une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en commun, qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et le soin pour l'environnement.

 

Alors le massage naturiste c’est quoi ? C’est un massage pratiqué sur une personne nue par une autre personne qui l’est aussi.

 

La FFN écrit, dans un texte de présentation :  Après 2 500 ans de honte et de proscription du corps, ce vingtième siècle aura été celui de sa libération. L'idée même de corps humain n'avait aucun sens et aucun philosophe n'en a parlé avant 1943. Quand au sexe, il avait été assimilé au mal, à "la faute" et au péché originel par divers courants religieux. Et la morale avait fait une fixation obsessionnelle monomaniaque sur tout ce qui touchait au sexe (alors qu'elle restait tragiquement muette sur le travail, l'exploitation ou le racisme...). Bien entendu, à sa libération, certains sont tombés dans l'excès contraire : l'adulation du seul corps et les incessantes obsessions sexuelles. Le naturisme, justement en ce qu'il n'est pas le nudisme, apporte le juste ton du naturel, par sa jonction avec la nature: c'est le "corps-nature".

Nous pouvons donc penser que le massage naturiste entre parfaitement dans ce cadre de réhabilitation du corps humain et de la sexualité.

 

La nudité est source de plaisir et de liberté La perception des éléments de notre environnement directement sur la peau procure un sentiment de bien être et des sensations que répression et puritanisme nous avaient fait oublier. La nudité a ainsi un effet euphorisant aux conséquences positives sur notre santé morale et physique. La nudité induit une impression de liberté due à l’absence totale des vêtements. Le corps est libre. Ce plaisir et cette liberté, c'est par le corps que nous les ressentons. Plus nous nous entraînons à percevoir notre corps avec nos sens, plus nous nous éveillerons l'esprit.
 De ce texte issu de la FFN, nous pouvons aussi retirer la notion de plaisir et de liberté ressentie par le corps.

 

Pourtant je suis très gêné par l’appellation de massage naturiste.

En effet, il y a un long chemin entre vivre nu pour se rapprocher de la nature, pour être en phase avec l’environnement, autant de moments d’échanges qu’être nu pour se faire masser par une personne dévêtue qui donne un soin sans échange. Et ce qui me semble plus gênant c’est que l’offre et la demande ne correspondent plus du tout à l’esprit naturiste qui est, je le rappelle : : "le naturisme une pratique sociale de la nudité collective s'organisant dans un système de regards qui rend le corps (et le sexe) invisible car banalisé ".

Quand on lit sur les forums axés sur le massage les questions qui sont posées ou les réponses données on voit très vite que :

-          les masseuses et masseurs ne sont pas des professionnels

-         qu’ils sont choisis sur des critères esthétiques et formés ensuite à la pratique du massage.

-         que chacun de leur geste semble plus guidé par une recherche érotique que de bien être.

-         que le soucis principal du client est souvent la gestion d’une érection, on est loin de la relaxation !

Donc que le but de ces soins est plus érotique que thérapeutique (le bien-être est pour moi un soin thérapeutique puisque équilibrant et relaxant et que la personne massée se sent mieux en partant qu’en arrivant).

 

Je ne suis pas du tout opposé à ces pratiques qui, ne serait-ce que par la demande qu’elles satisfont, ont toute leur place dans notre monde actuel. Ce qui me gène, c’est l’emploie du mot naturiste car on est loin de l’esprit qui régit cette pratique. Je ne parlerai pas de l’utilisation de mot massage car c’est un tout autre débat qui n’a pas lieu d’être sur ce blog : il y a assez d’organisme pour s’entre tuer à ce sujet et je ne sais pas comment appeler le massage par un autre nom qu’il soit médical, esthétique, de bien-être ou érotique. Au passage, je reprendrais la boutade de Madame Lamoureux, présidente d’un syndicat d’esthéticiennes qui disait :  « Précisons bien que nous, esthéticiennes, pratiquons le modelage. Laissons le massage aux kinésithérapeutes et aux prostituées !»

 

Et pour conclure, je vais reprendre ce qu’écrit un masseur  sur son blog et que j’approuve entièrement :

 

Le massage naturiste devrait s’appeler soit "massage par un masseur nu", soit "massage par un naturiste".

Quelques mots préalablement sur ma conception du naturisme qui s’accorde bien avec le sentiment de liberté (à ne pas confondre avec le libertinage). La naturisme est la liberté de passer des moments nus, liberté du corps à ressentir intégralement l’air (ou l’eau) ambiant, liberté de vivre à son aise… mais la liberté implique aussi de ne pas imposer son mode de vie à d’autres qui ne le partageraient pas, de ne pas provoquer inutilement la gêne, de ne pas agir en exhibitionniste ni en violation de la loi.

Le rapport avec le massage naturiste ? – Il faut comprendre qu’un massage par un naturiste qui se déclare comme tel peut être réalisé tandis que le masseur est nu ou habillé : naturiste n’implique pas la nudité.

Pour les raisons évoquées ci-dessus, le fait que le masseur soit naturiste ne doit pas lui octroyer le droit d’imposer sa nudité si la personne massée ne le souhaite pas. En effet, certaines personnes ont déjà beaucoup de mal à se mettre plus ou moins nues pour recevoir un massage et l’exhibition non désirée de la nudité du masseur peut les mettre encore plus mal à l’aise. A l’inverse, une personne qui partage ou accepte le naturisme en tant que tel, peut apprécier savoir que le masseur est naturiste, soit pour se sentir plus à l’aise dans sa nudité totale ou partielle, soit pour demander plus facilement au masseur s’il accepterait de se mettre nu. Le massage par un masseur nu peut présenter pour la personne massée un intérêt en dehors de tout massage de body body, soit qu’elle soit voyeuse, soit qu’elle souhaite ressentir une émotion sensuelle voire érotique plus intense, soit – si le masseur l’y autorise – qu’elle souhaite également toucher ou se faire toucher par le corps nu du masseur.

Alors pourquoi employer les termes "massage naturiste" ? – cette contraction ambiguë peut éviter au masseur d’indiquer qu’il masse nu – ce qui n’est pas toujours ’vendeur’ et peut faire peur en faisant craindre à des débordements sexuels ou un exhibitionniste. Répondre à une annonce de massage naturiste pour se faire masser par un masseur nu peut choquer tandis que la personne qui croyait avoir à faire à un masseur naturiste pouvait supposer que le masseur serait habillé. Je recommande aux personnes de s’entendre préalablement à la prise de rendez-vous sur le sens donné dans l’annonce à ces termes.

Lorsque l’annonce mentionne "massage par un masseur nu" ou "masseur nu", l’ambiguïté est levée et la personne qui répond à une telle proposition comprend aisément l’état du masseur et ne cherchera même plus à exiger qu’il se rhabille. Une telle annonce est particulièrement intéressante pour les personnes qui n’oseraient pas demander au masseur de se mettre nu, même en le sachant naturiste.

Quant aux annonces où la question de la nudité du masseur ne se pose pas, là non plus il n’y a pas d’ambiguïté. Cette ambiguïté n’apparaîtra que si le masseur se comporte autrement et se déshabille, ce qui ne manquera pas d’interloquer la personne voulant recevoir un massage par un masseur habillé.

Personnellement, en tant que naturiste et masseur, je préfère ne pas associer le terme de massage à celui de naturiste mais plutôt indiquer au même titre que je suis un homme de 40 ans que je suis naturiste ; ici "naturiste" est davantage une qualification de l’homme que du massage. Les deux termes n’étant pas associés, la personne qui ne l’a pas relevé ne se doutera même pas que je suis naturiste car je n’aurais pas imposé ma nudité, tandis qu’une autre personne qui l’aura relevé pourra en discuter préalablement, se déclarer également naturiste ou s’étonner de mon absence de nudité et me solliciter pour me mettre nu.

En qualité de masseur et naturiste, je suis davantage dans mon élément lorsque les deux protagonistes sont nus ; outre l’équilibre de vues de la nudité de l’autre, la communication est meilleure et nous y trouvons un plaisir mutuel même pour un massage classique (mais non thérapeutique) car ma pratique à domicile et l’absence de table de massage me conduit à exécuter les massages sur un lit double ou à terre et le contact par inadvertance d’un vêtement peut soudainement faire perdre le charme du massage ou couper la communication corporelle.

 


le texte cité ci dessus vient du site: massage-zen-thérapie http://www.massage-naturiste.html
texte de Mass034
 

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 14:37

 

Si vous voyagez en Turquie ou dans le Magreb, il serait dommage de ne pas profiter des charmes du hammam. C’est là que se retrouvent, suivant les heures qui leur sont réservées, les femmes ou les hommes. On se lave, on se masse, on se détend et on tchatche !

La configuration des lieux est partout à peu prêt la même : une salle d’accueil avec les lits ou nattes de repos (en Turquie souvent des boxes fermés), une pièce tiède dans laquelle opèrent les masseurs, une plus chaude où les gens se lavent et se massent les uns les autres. Parfois de petites cabines fermées permettent la toilette intime ou le rasage à l’abri des regards indiscrets, d’autres fois, il y a simplement des vasques le long des murs pour faire sa toilette. Ensuite on trouve la pièce la plus chaude dans laquelle les clients transpirent. On a aussi la possibilité d’avoir de grandes vasques dans lesquelles on peut se tremper dans des eaux chaudes (très chaudes souvent) si on ne craint pas les échanges de microbes qui pullulent dans ces bassins !

 Lorsque l’on entre dans le hammam, on se rend immédiatement dans une pièce chaude pour préparer son corps à aller dans la pièce la plus chaude (50° environ saturée à 100% d’humidité). Dans cette pièce la plus chauffée, les habitués qui restent assis se trempent les pieds dans des bassines d’eau chaude pour augmenter l’impression de chaleur. Les plus courageux font des mouvements de gymnastique. Cette pièce est très souvent richement décorée de céramiques aux motifs orientaux, le bruit de l’eau qui coule, les sons qui résonnent dans cette pièce vide, la chaleur : tout est réuni pour un retour au calme et un lâcher prise bénéfique.

Ensuite, nous passons dans la pièce voisine pour le gommage corporel qui est pour beaucoup le moment fort de la séance. Soit entre amis, soit par un ou une professionnel(le), nous sommes frictionné avec un gant de crin ou des racines pour enlever les peaux mortes. Elles viennent facilement après la séance de chaleur et d’humidité. Suit le massage qui est à mi chemin entre un massage et une séance de reboutement (fragiles s’abstenir). J’ai même vu plusieurs fois les masseurs masser avec les pieds, debout sur le sujet massé.

Après un grand nettoyage au savon noir si possible, on peut aller terminer sa toilette, se raser, passer le henné pour les femmes…

La séance se termine par un repos qui permet de retrouver une température normale avant de quitter les lieux. Dans de nombreux hammams, il vous est proposé un thé-menthe chaud. En tout cas, bien penser à se réhydrater car une grande quantité d’eau peut être éliminée lors de la séance ce qui peut provoquer une baisse de tension et des vertiges.

En Europe, les hammams sont équipés de douches et généralement il y a un masseur ou une masseuse pour vous proposer un massage plus classique aux huiles essentielles, c’est absolument génial et il faut essayer une fois dans sa vie !

La tenue vestimentaire dans les hammams est très variable. On m’a refusé l’entrée dans un hammam à Djerba parce que je n’avais prévu qu’un maillot de bain qui ne cache pas les formes, je suis allé à Istanbul dans un hammam ou tous les autochtones étaient nus ! Il faut donc se renseigner avant d’y aller. Dans les hôtels équipés, généralement les utilisateurs sont en maillots de bain, en France, c’est variable suivant le type de hammam (traditionnel ou européen) et la clientèle qui le fréquente. Pensez en tout cas à prévoir, si ce n’est pas fourni, un grand drap de bain pour vous envelopper après la séance.

Et bon Bain Maure

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 12:04

 

De nombreuses personnes se lancent aujourd’hui dans le massage. On voit fleurir partout des centres de massages Ayurvédiques, Californiens, Tantriques, Lingam, Réflexes, Berbères… et bien d’autres encore.

Nombreux sont les praticiens de ces centres qui n’ont, pour tout diplôme, qu’une « expérience » et parfois un véritable « don », qu’ils sont seuls à se reconnaître, bien évidemment !


 



Le fait est qu’on ne peut pas masser si on ne possède pas un minimum de don. J’entends par don, une sensibilité qui nous permet de ressentir ce que nous disent les tissus. Mon professeur d’ostéopathie me disait régulièrement : « Il faut écouter les tissus et les respecter ». Et cela nécessite ce don. On peut être diplômé pour la maîtrise de différentes techniques manuelles, mais sans ce respect et cette écoute, on restera une brute. Lors d’un massage, les patients ou clients nous attribuent ainsi « un fluide » ou « du magnétisme ». Ils ressentent du bien-être dès que l’on pose nos mains sur eux. C’est ce qui fait la différence dans chaque métier et qui permet, à diplôme égal, à certaines personnes de rencontrer un certain succès et à d’autres pas. Des centaines de personnes font des écoles de stylisme,  mais il n’y a qu’un Yves Saint-Laurent. Il y a de nombreux diplômés d’écoles hôtelières, mais qu’un seul Bocuse ! Et donc si de nombreuses esthéticiennes maquillent, en revanche il n’y a qu’un Jean Pierre Fleurimon !

 

Ce don n’est pas suffisant : il faut aussi du métier

Lors d’un massage, il faut savoir ce que l’on masse, pourquoi on agit, sur quels tissus vont s’exercer les effets de notre travail. Un drainage lymphatique trop appuyé n’aura aucun effet, dans la mesure ou la lymphe est très superficielle. Un massage qui ne respectera pas le sens de la circulation sanguine ne pourra pas agir sur celle-ci. Un travail manuel sur un muscle, pour être à la fois efficace et agréable, doit respecter le sens des fibres de ce muscle. Tout cela ne s’invente pas : pour masser, il faut connaître l’anatomie et la physiologie. Cela évite de faire n’importe quoi et d’être même  parfois à la limite du dangereux. Vous me direz que la nature est bien faite et que l’homme est résistant, ce qui limite le danger ? On a rarement vu de diagnostic vital mis en jeu lors d’un massage, et les non-professionnels ne sont que très rarement inconscients pour prendre des risques s’ils savent le client très malade.

Il en est de même pour les exemples cités plus haut : Yves Saint-Laurent connaissait les tissus, leurs possibilités d’accord, leur texture, la facilité ou non à être travaillés et le résultat qu’on peut en obtenir en fonction du choix. De même, Paul  Bocuse connaît parfaitement chaque saveur et celles qu’il va pouvoir marier pour obtenir une sensation gustative optimale ou inédite. Chaque métier, en plus du don, nécessite pour être exercé avec une efficacité maximale, une parfaite connaissance des matériaux sur et avec lesquels on travaille. Ainsi, pour bien maquiller, une esthéticienne doit connaître la peau sur laquelle elle va travailler, et les produits qu’elle va choisir pour obtenir le meilleur résultat. De même qu’on ne coud pas la soie comme le lin, on ne cuit pas les endives comme les carottes, on ne soigne pas une peau vieillissante comme une peau acnéique d’adolescente. On ne massera donc pas le sportif comme la femme cellulitique.

 

Ce n’est qu’en étant doué pour un métier et en possédant une parfaite connaissance des subtilités professionnelles que ce métier peut devenir un art.

La cuisine de Paul Bocuse n’est plus de la cuisine, c’est de l’art culinaire. Une robe d’Yves Saint-Laurent peut être exposée d’une manière évidente dans un musée. Un maquillage peut, lui aussi, transformer une personne de façon artistique ? cela apparaît clairement lorsqu’on voit des photos « avant-après » !

Lorsque ces travaux deviennent artistiques, des tissus massés. Avec ce petit plus que j’appelle le don pour se rapprocher de la perfection.la beauté du geste et le respect des matériaux sont à souligner. Quand Yves Saint-Laurent touchait un tissu, il le faisait avec délicatesse, avec une forme d’amour. Lorsqu’il achevait la création de son modèle, il dansait presque autour de lui : le mouvement devenait artistique. Regardez les films dans lesquels Paul Bocuse fait la cuisine : il sent les ingrédients, tâte, soupèse…d’un geste à la fois sûr et élégant. Serge Alvarez nous expliquait, lors d’un séminaire de maquillage, qu’il fallait respecter et considérer les instruments comme des amis, des êtres vivants. Un pinceau respire, il ne faut pas le maltraiter, l’écraser. Le travail de maquillage est un travail de peintre : l’amateur sera peintre en bâtiment, le meilleur sera Picasso ! Il en est de même pour le massage : pour être efficace, un geste doit être élégant ! Les mouvements sont liés, aérés, presque aériens. Si le masseur ou la masseuse est tendu, la prestation sera raide, figée, sans élégance. Le résultat ne pourra être alors que médiocre. Afin d’obtenir un résultat satisfaisant pour la personne massée, avec une moindre fatigue pour la personne qui masse, il sera donc indispensable d’avoir une parfaite connaissance du corps, un grand respect et une bonne connaissance du corps, un grand respect et une bonne connaissance.



PS: merci à la revue "Les Nouvelles Esthétiques" qui a retenu ce texte pour le publier sur son numéro 609. 

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 16:10
1) DEFINITION

 

 

D'origine indienne, le massage ayurvédique tire son nom de l'Ayurveda, médecine indienne encore pratiquée en Inde à l'heure actuelle. l'Ayurveda se traduit du sanscrit par ''Science de la vie'' (Ayur = Vie, Veda = Science).

« Massage ayurvédique » est un terme générique désignant les massages d'Inde.

Il existe plusieurs massages ayurvédiques, par exemple :

-         l'Abyanga massage le plus couramment pratiqué avec de l'huile sur tout le corps.

-         Siro Dara massage faisant couler un filet d'huile sur le front

-         kansu massage de la plante des pieds avec un bol.

 

  

2) ORIGINE ET HISTORIQUE

Le massage Ayurvédique s’appuie sur les principes de base de la médecine traditionnelle indienne, l'Ayurvéda.

Reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, cette technique de médecine naturelle est l’une des plus complètes car elle intègre à la fois le corps et l’esprit.


L’Ayurvéda postule que tout est énergie. Au sein du macrocosme que représente l’univers, le corps est un microcosme où doivent s’équilibrer trois principes (ou Doshas) :

-         le Vat (air) qui correspond aux systèmes nerveux et hormonal.

-         le Pitt (feu) pour les systèmes digestif et enzymatique

-         le Kaph (eau) qui correspond à tous les fluides.

 

3) PRATIQUE

Le massage Ayurvédique consiste en des pressions sur différents points ayurvédiques, ou Marmas, à travers lesquels le Prana, le souffle vital en sanskrit, se déplace.
Il se pratique au sol, nu ou en sous-vêtement. A la fois relaxant et énergétique, le massage Ayurvédique permet de se décontracter, de dénouer les muscles,  redonnant ainsi toute  l’énergie à la personne massée..

 

  

4) BASES

 

 

La clef de voûte de la médecine ayurvédique est la constitution individuelle (Prakriti) du sujet, et quand nous l'identifions, nous pouvons établir les profils personnels, qui comprennent la force de chaque sujet et sa susceptibilité à tomber malade en fonction de ses faiblesses.  

Aussi chacun peut évaluer sa prakriti  en utilisant le test de constitution individuelle.

La Médecine  Ayurvédique se base sur la conception des   trois humeurs ou  Dosha, il y aura donc trois types de personnes et de pathologies : Vata, Pitta et Kapha.

 

 

a) TYPE VATA

 

Les caractéristiques primaires du  Vata  sont l' interchangeabilité, l'imprévisibilité, la variation dans la forme, dans la taille, dans le caractère et dans l'action. Le Vata tend à être élancé avec des proéminences au niveau des articulations et des veines, avec la peau sèche et froide. Il est caractériel, enthousiaste, imaginatif, impulsif, il a beaucoup d'idées mais, toujours, le Vata est un sujet qui ne conclut pas. Le vata mange et dort d'une façon très nomade, il est très disposé à l'inquiétude, à l'insomnie, aux dérangements prémenstruels (dysménorrhée) et à la constipation, son énergie est présente d'une façon irrégulière, rendant son existence variable par excellence

b) TYPE PITTA

 

Le Pitta est relativement prévisible, de taille moyenne, force et résistance, bien proportionné, avec un teint rubicond. Le pitta a une intelligence rapide, articulée, aiguë et peut être très critique ou passionnel avec de brefs et explosifs déclenchements de colère. Le pitta mange et dort régulièrement, il aime le soleil mais souffre de la chaleur et des dérangements au niveau gastro-duodénal.


c) TYPE KAPHA

 

La caractéristique fondamentale du Kapha est la relaxation .Le kapha est solide, lourd, fort, avec une digestion lente, cheveux assez gras, peau froide et pâle. Tous les kapha digèrent, mangent et agissent lentement, ils dorment beaucoup et profondément, tendent à différer et à être obstinés, sont disposés à avoir un niveau haut de cholestérol, d'obésité et des allergies.

 

Beaucoup d'individus présentent une constitution où se mettent en évidence en pourcentage deux ou trois dosha (ex. vata-pitta ou pitta-vata), l'éventualité où se trouverait seulement un dosha  est plus rare.

Quand ces dosha sont en équilibre et en harmonie avec la constitution, le résultat est une santé vibrante avec un niveau précieux d'énergie. Mais quand ce délicat équilibre est dérangé, le corps devient réceptif aux agents stressants extérieurs, comme virus, bactéries. Beaucoup de travail, une alimentation incorrecte peuvent aussi agir négativement sur cet équilibre. Le déséquilibre dans les dosha est le premier signe que l'esprit, la pensée et le corps ne sont pas en parfaite coordination. Une alimentation incorrecte, provoquera une altération de agni (le feu gastrique) et donc une digestion incorrecte de la nourriture, avec une formation de toxines (ama). Le cumul d’ama provoquera ensuite la maladie. 

Selon la médecine Ayurvédique l’alimentation doit être en accord avec la Constitution Individuelle (prakryti).
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 08:35
 
RESPECT : sentiment qui porte à traiter quelqu’un ou quelque chose avec de grands égards, à ne pas lui porter atteinte.
 
Cette définition du Petit Larousse me semble parfaitement correspondre à ce que j’attends d’un massage. Le soin doit être prodigué avec respect à la fois pour ma personne en tant qu’être humain mais aussi, et c’est là qu’est souvent le problème, pour mes tissus, ma peau, mes muscles…
 
Trop souvent, les masseurs plus ou moins professionnels massent avec automatisme, sans tenir compte de ce que j’appelais dernièrement dans un autre texte le message qui leur est adressé par la personne massée et ses tisus au travers de ses réactions volontaires et involontaires.
 
Les tissus sont vivants, ils réagissent aux agressions que celles ci soient douces ou violentes. Une caresse peut donner la chair de poule, faire rougir les tissus ou bien être ressentie comme désagréable et provoquer le retrait de la personne. Il existe une « respiration tissulaire » qu’on nous apprend à écouter lors de l’apprentissage de l’ostéopathie par exemple. Il suffit « d’écouter » les tissus pour savoir où sont les tensions, les relâchements, les contractures. 
Souvent, lorsque l’on masse, la personne massée est surprise que notre main insiste sur une zone qui est douloureuse et qu’elle ne nous a pas signalée.
Combien de fois n’avons nous pas entendu dire : je ne sais pas comment vous faites, vous allez toujours là où ça fait mal !
Et on se rend compte qu’on y est allé sans même réfléchir, que notre main y est allée toute seule. La tension des tissus, la différence de chaleur avec les zones voisines (même très minime), un changement subtil de texture de la peau sous notre main et, « instinctivement », on sait que c’est là qu’il faut agir. Mais pour avoir cette écoute, ce ressenti, il faut respecter les tissus, ne pas les brusquer, ne pas leur infliger un litre de crème qui parasite nos sensations, ne pas agresser avec des appareils qui malaxeront, tritureront, malmèneront les tissus sur toute une zone sans distinction entre les différences que seule une main peut palper et ressentir.
 
Il en est de même lors des mouvements qu’on fera exécuter lors de la rééducation. Nous avons à faire à des tissus blessés, ne leur infligeons pas un autre traumatisme au travers de la rééducation. Les mouvements physiologiques se déroulent autour de deux ou trois axes différents.  carte-vraie-semeuse.jpg
Regardons le « geste auguste du semeur », la main part en pronation, à la fin du mouvement on a une supination ; on aura donc : extension, rotation, abduction de l’épaule, extension du coude… donc une multitude de mouvements pour une action. Pour manger, la cuillère qui devra être amenée à la bouche obligera l’intervention des articulations des doigts, du poignet, du coude et de l’épaule. Nous avons à faire à une « chaîne » de mouvements, le rééducateur devra respecter cette chaîne s’il veut obtenir un bon résultat. Aucun appareil ne pourra remplacer cette subtilité du mouvement, aucun appareil ne respectera la physiologie du mouvement : il ne peut offrir, au mieux, qu’un mouvement autour de deux axes ce qui est nettement insuffisant.
 
Le massage de détente aura aussi, pour être efficace, l’obligation du respect de tous les tissus : peau pour le contact, aponévroses et muscles pour le sens de la manœuvre et personnalité du massé par le respect de ses goûts et désirs (tenue, chaleur, installation…).
Tout le travail fait par les maîtres qui nous ont précédés sur le lemniscate et les chaînes musculaires nous est d’un grand apport pour le massage de bien être. Toute la différence au niveau du vécu entre un massage fait par une personne qui aime masser et un vrai professionnel se trouvera dans ces connaissances qui impliquent un respect de la physiologie des différents éléments massés.
 
Je suis très perplexe quant à l’existence de fluides, de magnétisme, de dons. Je pense qu’il y a un corps avec sa physiologie et une personne qui sait ou non l’écouter, le sentir vivre et vibrer, le respecter. 
Combien de fois les masseurs s’entendent dire qu’ils ont du magnétisme ou un don ! Ils entendent dire ça quand ils sont disponibles et à l’écoute du patient ou client. Je pense que ce don n’est qu’une écoute, ce magnétisme qu’une attention portée à notre travail, c’est à dire au respect que l’on a de l’autre.
C’est ce qui fait la différence entre le mécanothérapeute et le rééducateur, entre l’endermologue et le masseur. Les deux se doivent d’exister puisqu’il y a de la demande pour les deux et une clientèle pour ça, nous ne nous adressons pas du tout aux mêmes personnes. 
Nos activités sont le reflet de la société actuelle : il y a des personnes qui ont besoin d’un zapping permanent, de sensationnel, de gesticulations, de scoops et qui ne se sentent bien que dans cette société. Il y en a d’autres qui sont, aux yeux des premiers, des passéistes, qui ont besoin de repères, de sécurité, de calme, d’équilibre et de respect. Ce sont ces derniers que nous aurons dans le cadre d’une recherche de mieux être : ces conceptions s’opposent comme s’opposent l’être et le paraître.
 
Dernièrement, sur un forum, la question « devons nous respecter les anciens ? » était posée. Les conceptions radicalement opposées s’y sont retrouvées pour débattre. Je me suis senti parfois très déphasé parce que pour moi cette question n’a pas lieu d’être : pour vivre en équilibre avec la société et avec soi même, le respect s’impose aux autres, à soi même, mais aussi à tout ce qui nous entoure comme êtres vivants et même objets (que c’était beau de voir l’artisan le soir ranger ses outils : maintenant l’ouvrier jette le tout dans une caisse et remplace quand c’est cassé !).
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 17:30
Je lisais dernièrement sur un forum une conversation sur le besoin du câlin. C’est une chose que l’on ressent souvent derrière la demande du massage. J’ai l’impression que les gens se touchent de moins en moins jusqu’à en arriver à la sensation de  « manque ».undefined
Il y a encore une trentaine d’années, jamais un enfant d’une famille normale ne partait au lit sans son câlin. Que ce soit le moment passé devant « bonne nuit les petits » sur les genoux du père ou de la mère, ou bien le petit moment de lecture ou la chanson chantée comme berceuse : il y avait pour chaque enfant un moment d’intimité et d’affection dans chaque journée.
Maintenant que les enfants ont leur télé-DVD dans la chambre, dès le repas terminé, ils courent regarder ce qui leur plait pendant que les parents s’organisent de leur côté.
J’ai des pré-adolescents dans ma patientèle qui me disent être resté devant l’ordinateur jusqu’à minuit et parfois plus à tchatcher avec leurs amis virtuels. Il n’y a plus cet instant privilégié dans la relation parents-enfants qui existait avant. Ou est le contact réel, physique ?
Le câlin créait un lien tactile et affectif entre deux personnes. Les deux individus ne formaient plus, pendant un instant, qu’une seule entité. Ce contact permettait à l’enfant de pénétrer dans la sphère intime du parent tout en ressentant ses propres limites. Le fait d’être protégé lui montrait sa vulnérabilité et les bornes de ses possibilités d’expansion. L’enfant a besoin qu’on lui montre ses limites. Si vous mettez un bébé dans un grand lit, il ira toujours se butter la tête contre le bois du lit : il doit ressentir physiquement la limite de son univers, il est ainsi sécurisé. C’est à ce niveau aussi que prend sa place la fessée dont le rôle est de « recadrer » l’enfant sorti des limites imposées par la famille ou la société. En donnant la fessée, on repousse l’enfant dans son cadre pour lui signifier : là tu es chez toi, plus loin, tu es chez les autres. A chacun son domaine.
Maintenant on a tendance à refuser la sanction, on est dans le « no limits », la liberté absolue. Ce refus d’autorité existe en même temps qu’un refus de vieillir (on porte des vêtements trop large pour faire croire qu’on va encore grandir ou des pantacourts pour montrer qu’on est encore des gosses). On veut être adulte en restant enfant. On a de plus en plus d’adolescents prolongés, de diplômés qui n’arrivent pas à entrer dans le monde du travail, monde adulte s’il en est. Mais on ne se touche plus !
Il est remarquable que le "lit matrimonial" qui est resté plusieurs siècles à 1m20 de large soit passé à 1m40 après guerre et à parfois 2 mètres actuellement: on a vraiment besoin d'espace...et de ne pas se toucher!
Et de plus en plus, parallèlement, la demande de massages augmente. On éprouve le besoin de se faire câliner, toucher, masser. Les centres se multiplient ouverts souvent par des personnes pleine de bonne volonté mais totalement incompétentes. Pourtant ça marche : ce qu’elles amènent, c’est le contact. On forme des masseurs et masseuses en une semaine. Ces personnes ne peuvent pas apporter à la cliente ou au client ce que lui apporte un masseur ou une masseuse réellement professionnelle mais simplement du bien ou du mieux être. C’est déjà beaucoup me direz vous mais pourquoi former des professionnels pour se contenter d’amateurs (dont les honoraires sont souvent beaucoup plus élevés !).
Je me souviens d’un patient fort jeune et beau qui avait beaucoup de succès et qui me disait : « j’ai besoin de me faire masser parce que j’éprouve du plaisir à un contact qui, tout en étant sensuel, n’est pas sexuel. Pour le sexe, j’ai pas de problème à trouver mais je reste souvent sur ma faim dans le domaine du plaisir sensuel. J’ai l’impression qu’on me drague pour mon physique et pas pour moi !»

Le massage relaxant va donc, dans les années à venir, devenir de plus en plus nécessaire à de nombreuses personnes. On a besoin d’être touché alors que la société ne favorise pas le contact (il n’y a qu’à voir l’évolution de la danse : on est passé du slow à la techtonic, du câlin au pousse-toi-de-là-que-je-m’y-mette !). Le massage va suppléer le manque de caresses, c’est pour ça, peut être que j’aime bien le mot de papouille que je trouve affectueux, plein de tendresse.

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 08:59
 
 
 
 
 
 
 
1)La peau : une enveloppe à libérer .
 
 
 
En prodiguant des massages, la main est en contact direct et privilégié avec la peau. Cet acte n'est ni anodin ni sans conséquences.
 
La peau est un tissu richement vascularisé qui comprend des glandes à sécrétion interne (endocrines) et des glandes à sécrétion externe (exocrines); elle est en étroite relation avec les tissus conjonctifs et les viscères. Non seulement ce tissu est récepteur mais également émetteur de chaleur, d'électricité et de radiations. Son système de circulation joue un rôle fondamental dans la vasoconstriction , dans la vasodilatation. De plus la peau a le rôle principal de barrière sélective entre le corps et son environnement.
 
 
 
La peau est l'organe le plus étendu du corps. Les zones de projection des perceptions tactiles sur le cerveau donnent un aperçu de la primauté des fonctions tactiles dans le développement de l'individu. Remarquons que la projection de la main au niveau cortical occupe une position de grande envergure.
 
Notre enveloppe, c'est la peau. Elle est notre premier mode de communication et la plus efficace de nos protections.
 
Le sens du toucher se développe très tôt chez l'embryon humain. Notons avec beaucoup d'intérêt que la croissance de la peau et son expansion sont directement tributaires des stimulations qu'elle reçoit de l'environnement.
 
Dans cette optique, la période prénatale est capitale, car la perception par le toucher a une résonance profonde en chacun de nous.
 
A partir de ces quelques considérations, il paraît évident que l'éveil de la conscience de soi est fortement influencée par la quantité et à la qualité des expériences tactiles. Un plaisir tactile satisfaisant pendant la petite enfance et l'enfance est fondamental pour le développement ultérieur vers un comportement équilibré et harmonieusement adapté. Nous pouvons à ce propos citer le travail très important réalisé sur les enfants par les adeptes de la méthode « Shantala ».
 

 

 
Soulignons l'importance de la douceur et son incidence sur le comportement de tout individu. Progressant dans un tel climat, les enfants sont calmes et dociles ; par contre, l'absence de soins attentionnés provoque l'isolement, la crainte et l'irritabilité.
La peau marque la frontière entre le monde intérieur et le monde extérieur.
 
Gerda Alexander ("Le corps retrouvé par l'eutonie") établit une distinction fondamentale entre le toucher et le contact.
 

 

 
Ces quelques considérations nous permettent de dégager des points forts :
 
le respect de l'autre, l'échange, la communication constructive, les relations réciproques, l'établissement de repères, avec comme supports les corps physique et énergétique.
 
Approcher l’enveloppe du  massé , entrer en contact avec lui, l'explorer avec nos mains, autant de prémices à une relation" alternative".
 
 
 
 
 
 
2) La relation : ouverture autorisant les échanges.
 
 
 
La relation par le toucher est alimentée non pas par un courant continu et unipolaire, mais bien par un courant alternatif et bi-polaire. Cette approche de la définition de l'échange met l'accent sur la qualité et la modalité de l'inter-relation. C'est offrir à l'autre ce que l'on est et ce que l'on a, ce dont on dispose. C'est s'ouvrir à l'autre, c'est se faire émetteur et récepteur. C'est faire don de sa propre substance et en même temps se nourrir de l'autre.
 
L'échange, selon cette optique, est une véritable osmose. Entre le masseur et le massé s'établit progressivement un lien de continuité et non de contiguïté. La frontière se franchit sur le plan énergétique, subtil.
 
Le courant affectif est le messager permettant la libre circulation de l'énergie entre l'émetteur et le récepteur. Ces deux pôles de tout dialogue et de tout échange ne sont pas programmés irrémédiablement et unilatéralement ; au contraire, chacun des deux intervenants occupe à tour de rôle, de manière spontanée et souple, une de ces deux polarités. Ainsi, la relation n'est
 
rendue stérile : elle est dynamique et "plastique". Dans ces conditions, l'échange est constructif : l'improvisation, l'écoute, le partage et le don de soi sont les ingrédients essentiels et indispensables pour élaborer et ériger un travail commun . Ce travail commun va dans le sens d'une amélioration de sa propre personne, sur les plans physique, psychique ...en tenant compte de la tri-unité de l'être humain: esprit, âme et corps.
 
Améliorer sa condition ( celle du massé et celle du masseur ) c'est être conscient et responsable de soi, c'est gérer harmonieusement le réceptacle que l'on est.
 
 
 
 3) Le réceptacle : vase jamais plein.
 
 
Tout être humain est propriétaire ... de son corps ! C'est sa demeure, son chez soi, son intériorité, son intimité. Cette " habitation" n'est pas un vase clos, bien au contraire. Elle nourrit le dessein d'ouvrir ses portes au monde extérieur. Ainsi, entre le masseur et le massé s'établit le système des vases communicants. Soulignons la richesse de la panoplie des différents stimuli émanant de l'environnement considéré sous ses multiples aspects. Ces différents aspects sont reliés à l'individu par de nombreuses relations . Cet échange permanent et incessant entre les mondes intérieur et extérieur va construire et édifier chacun de nous. En effet, nous ne pouvons nous améliorer et nous amender que si nous décidons d'ouvrir notre réceptacle tant à nos propres souhaits et motivations qu'aux offres et propositions d'autrui. Celui qui cherche à s'améliorer et à se perfectionner va augmenter sensiblement sa capacité à recevoir, car le "contenu " se transformera en " contenant " . C'est la définition de l'assimilation : rendre ( ce qui est étranger et autre, apparemment ) semblable à soi. Autrement dit, nous avons la capacité d'absorber le monde extérieur en le "décortiquant ", en le déstructurant pour en extraire ce qui y est vivifiant : son essence. Etymologiquement, le verbe "décortiquer " est riche de sens : il exprime l'idée de pénétrer l'écorce, la partie externe, dure et résistante, pour parvenir au noyau, à la " moelle ". Se nourrir des différents apports et " mets " de l'environnement prend un sens symbolique mais combien important dans la compréhension de notre transformation.
 
Dans ce contexte " digestif " , le masseur et le massé ont du pain sur la planche ... Autrement dit, chacun de nous a pour mission d'élaborer sa capacité réceptive pour se construire et se re-construire sans cesse : le mouvement, c'est la vie. Compte tenu de ces quelques considérations, le masseur se propose de modeler l'argile qui "évolue " entre ses mains. En imprimant au tour sa vitesse optimale, il mettra tout en oeuvre pour affiner le vase ( le massé ) pour lui faire prendre conscience de son corps, de sa propriété, de son réceptacle.
 
Par le biais de l' intention qui va mobiliser et motiver ses gestes, le kinésithérapeute va , en quelque sorte, lui insuffler l'esprit vital pour mieux animer ou ré-animer ce corps parfois somnolent et inconscient du long et profond travail dont il a la responsabilité : s'ouvrir délibérément , volontairement et activement à soi, aux autres et à l'environnement pour désirer donner et recevoir " gratuitement ".
 
 
4) L'intention : mobile initiateur du geste.
 
 
 
Nous pouvons définir l'intention comme le mobile directeur du geste posé délibérément .        ( "dessein délibéré d'accomplir tel ou tel acte, volonté".) L'intention dessine l'orientation précise du geste. Le geste est alors porteur d'énergie adressée au " réceptacle ", c'est une sorte d'insémination subtile, véritable ciment dont la mission est de consolider le " massé ", le construire et le verticaliser de manière à ce qu'il joue le rôle qui lui est imparti par sa nature. Symboliquement, notre sujet sera placé entre deux pôles essentiels, à savoir le haut et le bas, le " Ciel " et la " Terre ", ainsi que nous l'enseigne notamment la Tradition chinoise. Une bonne prise de terre,( et c'est le travail du potier!), permet un ancrage dans le sol . Autrement dit, " avoir les pieds sur terre ", est une condition élémentaire pour le passage idéal du " courant ". Nous pouvons considérer l'homme comme une représentation imagée de l'arbre: il plonge ses racines dans le sol et déploie ses branches vers le haut. Le massage va activer la sève qui va passer du stade de sève brute à celui de sève élaborée. L'intention du " massé " se manifestera par le désir de recevoir pour s'améliorer. Celle du " masseur " est de donner , en pétrissant l'homme d'argile qu'il modèle entre ses mains.
 
 
 
 5) Le modelage : suivant le modèle.
 
 
Travailler la pâte dans un pétrin pour la former, pour l'informer, pour la configurer , c'est l’œuvre ( gardons notre modestie ) de l'artisan boulanger. Faire passer la pâte de l' «  in-forme » à la «  forme » , c'est la conformer à un modèle, à son modèle qui, dans l'exemple présent, est le pain. Modeler, c'est petit à petit transformer la masse de pâte pour essayer de lui donner son aspect souhaité, pour lui faire prendre son véritable visage. Parallèlement à cette image, le mandat de l'homme est de se conformer à son modèle, c'est-à-dire au modèle qui le définit : l'homme a pour mission d'être tel qu'il doit être , il doit tendre vers son idéal qui l'autorisera à occuper dans la société la place qui lui revient suivant ses capacités, ses potentialités et sa volonté de s'inscrire dans tel ou tel projet qu'il aura consciemment défini. N'entrons pas ici dans des considérations philosophiques lourdes et indigestes qui n'ont pas leur place dans le cadre de ce présent travail. Le masseur et le massé devront tenter de trouver leur harmonie par une véritable collaboration à travers les techniques d'effleurage, de pétrissage et de modelage . Cette harmonie s'actualisera pas à pas par la prise de conscience de son corps, riche de multiples possibilités effectives ou latentes.
 
Le masseur est un potier qui, en quelques tours de mains, va configurer le massé. Il va tenter de lui conférer une forme plus équilibrée et mieux adaptable. Celle-ci sera dictée par l'intention du masseur en conformité avec le désir du massé. Mettre la main à la pâte, toucher l'autre n'est pas un acte anodin, une simple manœuvre dénuée de tout sens, un geste essentiellement technique imposé mécaniquement. Le massé va ouvrir , au masseur, les portes de " son chez soi " , de son intériorité. A ce titre, le masseur est un architecte dont la mission est d'ébaucher des plans de rénovation, de restauration. Nanti de ces lignes directrices, le massé sera son propre maître d’œuvre, son chef de chantier ; défense d'y circuler de manière intempestive ...
Il aura tout en mains pour corriger ses défauts, pour mieux étayer son édifice de façon à l'inscrire harmonieusement et plus justement dans son environnement. Vu sous cet angle, le masseur n'est donc pas uniquement un technicien préposé aux travaux de correction, d'entretien et d'aménagement du territoire du massé. Par le biais du massage, il jouera un rôle dynamique en invitant le massé à dresser le bilan de ses " défauts " et de ses capacités de manière à assembler les matériaux en respectant le " cahier des charges ". La base sur laquelle va oeuvrer le massé est l'image qu'il a construite ( et qu'il continue à élaborer et à perfectionner ) de son propre corps : son schéma corporel.
 
 
 
 6) Le schéma corporel : véritable cartographie somatique.
 
 
 
 Dès sa plus tendre enfance, chaque individu entreprend l'édification de son schéma corporel, qui est sa " carte de visite ", son " chez soi ". La représentation mentale de son corps physique se structure au fil du temps grâce aux gestes d'affection des parents, des proches, grâce aux différents modes d'exploration du monde extérieur par l'individu et grâce aux stimuli de l'environnement. Les informations collectées par les cinq sens vont affiner le schéma corporel qui , dans les meilleures conditions de développement et d'épanouissement, bénéficiera de qualités essentielles telles l'harmonie, la souplesse, la malléabilité, le dynamisme et l'unité. Cette topographie sera équilibrée si la prise de conscience de toutes les parties du corps, de leurs rapports entre elles et de leur(s) fonction(s) dans l'unité somatique, s'avère fine et précise. Une vision analytique est capitale, mais uniquement dans un contexte synthétique. Autrement dit, chaque élément corporel ne pourra être appréhendé adéquatement que dans ses inter-relations avec ses semblables. Par le biais du massage, le massé disposera de moyens hors du commun pour colmater certaines de ses brèches, pour vérifier et réunifier ce qui a été disloqué, perturbé, fragmenté, par manque de sensations et de perceptions adaptées. Le contact manuel va faire prendre conscience des zones plus sensibles ; il va faire émerger ce qui est en attente d'éveil et de structuration. Ce contact va aussi réanimer le souvenir de situations mal vécues, mal intégrées. Prenons garde, car ce choc peut être brutal, traumatisant, perturbant. La prudence sera alors de mise de la part du masseur, qui doit être à l'écoute de ces " tremblements " de terrain...Les diverses carences pourront être ainsi comblées grâce à une collaboration longue, précise et méticuleuse. Globalement, le schéma corporel restructuré, revu et corrigé, affiné et dynamisé, disséqué et réunifié, sera perméable aux multiples stimuli de l'environnement.
 
Cette mosaïque mouvante acquerra la capacité de se moduler en vue de toujours être à la recherche de l'adaptation la plus adéquate. Le schéma corporel - notre cartographie somatique - est notre référence dans l'image que nous nous forgeons continuellement de nous-mêmes. Ajuster cette image à notre réalité profonde, intrinsèque, est un labeur de longue haleine, mais combien utile pour essayer d'occuper judicieusement la place qui nous revient dans le grand " échiquier cosmique ".
 
Par le biais du massage, la " boule d'argile " confiée entre nos mains, va donc se restructurer et s'agencer autrement et de façon plus équilibrée dans l'espace et dans le temps. Rassembler les pièces du puzzle résultera de la collaboration active du masseur et du massé. Selon cette perspective et par voie de conséquence, l'unité du corps s'amorcera progressivement.
 
 
7) L'unité du corps considérée sous de multiples aspects.
 
 
 
Le corps est un, mais il " s'expanse " de façons diverses selon que nous l'envisageons sur le plan matériel, ou sur des plans plus subtils. L'approche de ces derniers est fondamentale pour essayer de comprendre la nature et l'essence de l'être humain.
 
Suivant cette perspective, la maladie psycho-somatique traduit sur le plan physique un déséquilibre se situant à un niveau supérieur. Conscient de ces données, le masseur évitera de résoudre purement et simplement un traumatisme corporel sans se référer à l'ensemble du corps. Autrement dit, il doit intégrer la partie dans le tout pour essayer de comprendre et de localiser l'origine de la perturbation. L'approche " thérapeutique " ne sera pas symptomatique et superficielle, mais causale et profonde. Un traitement de fond est indispensable pour que la magie des mains puisse se concrétiser dans la récupération de la fonction lésée ou dans la partie " abîmée ". Aussi, une connaissance et une approche uniquement scientifiques de l'être humain sont insuffisantes pour envisager le corps dans sa totalité, qui est son unité. L'application de techniques plus spécifiquement " énergétiques " est un outil précieux pour situer ou resituer l'être humain dans sa vraie dimension : il est placé entre le haut et le bas , entre le " Ciel " et la " Terre "et il est nourrit par leurs inter-actions.
 
Dans un tel contexte, les mains du masseur ne colmateront pas simplement la brèche sur un plan local, mais elles auront pour mission de ré-harmoniser ce qui a été perturbé. Par le biais du psychique, la répercussion sur le somatique s'avèrera constructive et dynamique, car elle engagera le massé dans sa récupération. En analysant de part et d'autre les différents mouvements et les " courts-circuits " il prendra conscience du désordre initial et il sera à même de gérer son corps considéré sous ses multiples aspects et dans ses nombreuses relations. Une des clefs de la réussite dans cette " prise en mains " de la part du massé est que le masseur se pose en soutien et en guide dans cet auto-traitement. Dans cette optique, le massé étayera autrement et plus solidement son édifice et, au fil du temps, l'unité de son corps sera sa référence. Cette approche corporelle peut paraître originale, mais elle est essentielle dans la restructuration du schéma corporel et dans une " utilisation" davantage adéquate et davantage adaptée de l'entité somatique.
 
Nous pouvons donc nous rendre compte que le massage et tous les soins qui mettent en contact notre main et la peau d’une autre personne ne sont pas des actes anodins et dépourvus de tout intérêt.
Ils sont riches d'informations et leurs conséquences impliquent une prise de responsabilités de la part du massé et de celle du masseur.
 
 Grâce à nos mains, la gestion du corps prend une autre tournure, un autre aspect, une autre conscience.
 
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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 11:34
Je reçois de temps en temps, par mail, des messages qui me confortent dans mes positions...ou me font me poser des questions sur mes écrits (ce qui fait que des articles disparaissent un temps pour que je puisse les modifier lorsqu'ils semblent mal perçus ou compris).

Un mail de cette semaine me pose des questions sur la lecture d'un visage au travers d'un prisme (technique utilisée en chromothérapie). Je dois avouer que je suis complètement incapable de répondre. Je pratique le massage (et je l'ai enseigné pendant 20 ans), les soins esthétiques, mais, si je me suis beaucoup intéressé aux médecines douces et parallèles, je ne pratique que des soins "classiques" et traditionnels. paysage_fond-ecran-arc-en-ciel_tn_03.jpgLa chromothérapie par exemple m'a permis de mieux comprendre l'influence de l'environnement (cadre de vie, habitudes vestimentaires...) sur le mieux être ou le mal être de certaines personnes mais je ne m'en sert pas dans un but thérapeutique ou diagnostique.
De même, lorsque je vous ai parlé du massage Berbère (qui a beaucoup amusé sur certains forums), je le faisait  pour expliquer que chaque région a ses habitudes de massage qui dépendent : du climat, de la religion, des moeurs, des activités, des produits utilisables pour le massage (huiles)...et non pas parce que je suis un adepte de cette méthode. Je suis content, lorsque je vais en vacances, d'être massé suivant cette méthode mais je ne me vois pas la pratiquer dans mon cabinet.

J'ai, par pure curiosité, suivi des formations diverses : acupuncture à l'hôpital Saint Luc de Lyon, sophrologie avec les Docteurs Hubert et Abrezol, j'ai aussi mes attestations d'ostéopathie (enfin validées par la DRASS après des années d'espoir!). Mais je préfère ne pas trop me disperser au niveau professionnel et ne pratique que les techniques que je suis certain de posséder suffisamment pour être efficace. Les autres techniques me permettent, du moins je l'espère, de ne pas faire trop d'erreurs!

Je suis très heureux d'éveiller votre curiosité sur des méthodes qui sont, soit à la mode, soit un peu marginales mais qui méritent d'être connues. Je vous les présente ici dans un seul but: montrer que l'art du massage et de la beauté peuvent être regardés sous différents angles. Après, il faut faire un choix et ne pratiquer que ce que l'on ressent comme nous étant adapté et dans un même temps adapté à la personne qui nous le demande (physique, psychisme, religion, habitudes de vie...). Si tout le monde n'est pas apte à masser parce qu'il faut, et c'est primordial, les connaissances sérieuses pour le faire (en plus du diplôme de kiné pour la France!), mais il faut aussi une certaine disposition d'esprit, un respect de l'autre...pour pouvoir être, en plus que professionnel, adapté et efficace pour la personne massée.dscn1962.jpg

Au niveau esthétique, les esthéticiens et esthéticiennes travaillent maintenant avec des marques (gammes de produits complémentaires), mais je pense que les recettes de "bonne fame" (ancienne orthographe conservée volontairement!) sont aussi très importantes pour ceux et celles qui recherchent des soins naturels et  des produits possibles à confectionner chez soi.

Merci encore d'être fidèles à ce blog et n'hésitez pas, lorsque vous voulez en savoir plus, ou obtenir une précision, à me l'écrire: toute critique est constructive et c'est en mettant en commun nos connaissances et nos pratiques que l'on peut progresser. Connaitre une méthode ce n'est pas forcément la pratiquer, ce peut être aussi intégrer dans un soin simplement une manoeuvre qui nous a semblée nouvelle et efficace.
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 17:05
Notre organisme réagit lorsqu’il est agressé. Lors de cette agression il y a trois éléments qui rentrent en ligne de compte :
 
-         l’agent agresseur
-         l’action d’agresser : c’est l’agression
-         la réaction de l’organisme : c’est le stress
 
 Pour Hans SEYLE il y a deux issues possibles en réponse à une agression :
 
-         Le sujet sort renforcé de l’épreuve, il y a eu une bonne réaction de l’organisme c’est ce que nous appellerons un «  bon stress » ou EUSTRESS.
-         Le sujet sort affaibli physiquement ou moralement de l’épreuve, il y a eu incapacité de l’organisme à lutter contre l’agresseur, ce sera un « mauvais stress » ou DISTRESS. Dans sa phase la plus grave nous aurons la DETRESSE.
 
Les agressions agréables vont favoriser l’eustress alors qu’au contraire les agressions désagréables favoriseront le distress.
 
« Le stress est source de pulsion de vie et son absence équivaudrait a la mort biologique » expliquait Selye.
Il est une réaction organique pour assurer notre équilibre dans un environnement en perpétuel changement.
Mais il faudra, lors de l’étude d’une réponse au stressor, tenir compte d’une part de la virulence de cet agresseur et d’autre part de la résistance de l’agressé. Une personne affaiblie, malade, fatiguée autant physiquement que psychiquement sera plus vulnérable. Le massage relaxant aura pour but de renforcer les éléments de défense, « le terrain » de la personne soumise aux agressions, la réactivité du sujet massé aux agressions. Il devra permettre au massé de mieux gérer ses réactions, de mieux gérer le stress.
Nous ne lutterons pas contre le stress qui est un état physiologique de défense de l’organisme, mais nous essaierons d’aider la personne à « positiver » les agressions mineures et à aider l’organisme à gérer les agressions majeures.
 
Le stress est source de renforcement de nos capacités innées.
Il est évident que dans de nombreux domaines artistiques, sportifs, culturels… c’est la recherche de l’agression ( confrontation avec des adversaires, avec un public, avec des critiques) qui renforce les possibilités de progrès du sujet dans son domaine d’activité.
Mais il faut savoir doser ces agressions. Une personne soumise en permanence à une forte pression ne peut plus la gérer et finit par aboutir à une situation de désadaptation. Nombreux sont les artistes, les sportifs, les vedettes qui finissent par ne plus assumer les succès et tombent dans la dépression ou alors la folie.
 
Ce qu’il conviendra donc de renforcer dans la lutte contre les effets négatifs du stressor, ce sera le terrain   la personne doit être considérée en priorité sur l’agression.
 
Louis Pasteur, qui toute sa vie s’est opposé à Claude Bernard, donnant la priorité au microbe sur le terrain a fini par dire «  c’est Claude qui a raison, le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout ».
Nous n’irons pas jusque là, face au stress en disant que l’agresseur n’est rien et le terrain tout mais il faut reconnaître que si l’on peut gérer une agression négative, le stress qui en résulte sera diminué et ses conséquences physiques, psychiques et émotionnelles atténuées.
 
Le but de tout travail pour maintenir l’équilibre d’une personne et son intégrité, sera de réduire le nombre et l’intensité des agressions et dans un même temps de renforcer les capacités naturelles de résistance de l’organisme aux agressions.
 
Si les agressions ne dépassent pas nos capacités de résistance nous aurons une adaptation organique qui fera de ce stress un eustress (positif).
Si les agressions dépassent nos capacités de résistance nous aurons une désadaptation organique qui fera de ce stress un distress (négatif).
 
Quand le sujet ne sera plus capable de résister aux agressions par épuisement de ses réserves naturelles de lutte contre l’agresseur, nous aurons un état de détresse avec affaiblissement de l’organisme, incapacité de résister aux bruits, aux lumières vives, aux odeurs, aux imprévus de la vie ( changements d’habitudes, d’horaires, de compagnie, de cadre, d’environnement…).
 
Mais cet état de détresse peut aussi se rencontrer chez une personne trop protégée, maintenue à l’écart des agressions, « sous stressée ». Tout comme il existe un « sur-menage », nous pouvons considérer qu’il existe un « sous-menage ».
 
SOUS STRESS
 
SUR STRESS
 
 
 
ABSENCE D'AGRESSIONS
STRESS NECESSAIRE
EXCES D'AGRESSIONS
 
 
 
 
EUSTRESS
 
Capacités non sollicitées
 
agressions trop importantes
 
 
trops répétées
 
 
trops prolongées
 
 
pour les capacités du sujet
 
 
 
SOUS ACTIVITE
 
EPUISEMENT
 
 
 
DISTRESS par
 
DISTRESS par
manque de lutte
 
fatigue psychique
ennui
 
fatigue physique
apathie
 
épuisement
sentiment d'inutilité
 
sentiment d'impuissance
 
 
 
DETRESSE
 
DETRESSE
Les principaux signes psychiques qui pourront nous faire craindre la survenue d’un état de détresse sont :
-         pertes de mémoires
-         irritabilité
-         étourderie
-         changements brusques d’humeur
-         agressivité
-         désir d’isolement ou peur de la solitude
-         détachement
-         attitude négative
 
Sur le plan physique, nous remarquerons :
-         une impression d’oppression
-         des douleurs dans les articulations
-         fatigue inhabituelle et rebelle aux soins ( repos )
-         impression de jambes lourdes
-         manque de vitalité
 
 
EN CONCLUSION :
 
Le stress modifie le terrain, le terrain modifie la réaction aux agressions.
L’environnement social, familial, éducatif, professionnel… modifie la réactivité aux stressors.
Le vécu de la personne, passé médical, modifie le stress.
 
Chaque personne est unique et répond différemment aux agressions.
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 16:48
Beaucoup de personnes souhaitent recevoir des soins "anti-stress" que ce soit par massage, relaxation, soins du corps.... Mais au juste, qu'est ce que le stress?

 
Les définitions que nous allons choisir sont volontairement tirées des ouvrages de SELYE créateur du mot stress et de ses descriptions. En effet, les analystes, les psychothérapeutes, le langage courrant ont modifié les sens donnés au mot stress. Pour certain le stress est automatiquement négatif ou péjoratif , pour d’autres ce n’est pas le cas. Ce n’est donc qu’en acceptant une définition et en s’y tenant que l’on peut avancer dans l’étude du stress.
 
Le mot stress vient du latin « strictus », c’est la force exercée sur un corps et qui provoque une tension ou une déformation de ce corps.
Ce vocable , en vieux français donnait « estrece » que l’on retrouve en provençal dans le terme «  estranciné » c’est à dire coincé dans un vêtement trop court., et par extension mal dans sa peau : le langage populaire a devancé le langage médical.
 
Ce terme utilisé longtemps exclusivement en physique a été repris par le chercheur canadien SELYE pour être utilisé en physiologie. Nous parlons alors de stress comme «  syndrome général d’adaptation » ou aussi de «  syndrome de stress biologique ».
 
Dans son acception physique le mot stress se rapporte à l’agresseur, en physiologie il désigne la réponse ( ou la réaction) de l’agressé.
 
Pour SELYE, qui a redéfini le mot stress, celui ci est la réponse physiologique et psychologique résultent d’un changement intervenu dans le cours normal de la vie. C’est «  la réponse non spécifique de l’organisme à toute demande ou agression qui lui est faite ».
Le stress nécessite l’intervention de toutes nos facultés d’autorégulation pour intégrer l’agression à laquelle notre organisme doit faire face. Dans le domaine du massage, nous verrons que le stress est « une rupture de continuité ».
 
Le stress, contrairement aux idées reçues, n’est pas exclusivement négatif. Pour la majorité des personnes qui emploie ce vocable, il a pour sens agression provocant un mal être ou un malaise ( mal aise).
 Cela vient du fait que l’on a tendance à confondre deux éléments : l’agression d’une part et la réponse qui lui est faite d’autre part.
Nous en déduisons généralement que le stress est un élément externe qui nous laisse désarmé ou impuissant, affaibli pour ne pas dire désemparé. Nous verrons que ce n’est pas, loin de là, toujours le cas. Le stress est souvent utile et facteur de renforcement des défenses de l’organisme.
 
Ce que nous aurons à combattre ce n’est pas le stress mais les agents stresseur nocifs. Le terme de « massage anti – stress » souvent employé pour qualifier les méthodes de soins corporels relaxants sera impropre et nous devrons lui préférer le terme « massage relaxant ».
 
Face à une agression légère, neutre, banale, nous aurons une réaction d’adaptation.
Face à une agression violente, exceptionnelle, sévère, nous aurons des désordres de désadaptation.
 
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